"Sports extrêmes : la folie en tête", le dossier du magazine Faire Face d'avril : "Parce que le handicap n'est pas une fin en soi" (23/03/2006)

visuel couv.jpgEscalade, spéléologie, kite surf, canyoning, parapente, parachutisme, saut à l'élastique... autant de sports extrêmes connus pour provoquer des sensations fortes et une bonne dose d'adrénaline. Des sports qui aujourd'hui sont aussi pratiqués par des personnes en situation de handicap moteur. Démonstration avec le magazine Faire Face du mois d'avril qui est parti à la rencontre de ces personnes éprises de liberté, de vie et d'aventure.

Les sports extrêmes – des sports pratiqués dans un environnement naturel - provoquent un engouement de plus en plus grand chez de nombreuses personnes...et pas seulement des valides ! Le magazine Faire Face s'est donc penché ce mois-ci sur ce phénomène en partant à la rencontre de personnes en situation de handicap moteur pratiquant ces sports "à risques" ! Pour Sophie Massieu-Guitoune, rédactrice en chef adjointe du magazine, il s'agit de montrer que "même en situation de handicap, on a des rêves, que parfois on a le courage de concrétiser. On peut aller jusqu'au bout de ses envies, de ses rêves, moyennant quelques aménagements et une bonne connaissance de soi." Et comme le dit un des témoins du dossier, Michel Dupont, paraplégique : "Le handicap n'est pas une fin en soi".
Ce qui motive ces sportifs en situation de handicap ? "Certainement pas le goût du risque ou la volonté de se venger de la vie non plus: elle leur est souvent précieuse" , explique Sophie Massieu-Guitoune. "Leur moteur principal est la passion. Les sportifs de l'extrême ne le sont pas pour se prouver ou prouver quelque chose. Ou en tout cas pas majoritairement, ni uniquement."
Difficile toutefois d'avoir un profil type de ces sportifs, sans doute plus d'hommes que de femmes, mais il n'existe pas de statistiques...
Quant à savoir s'ils étaient tous sportifs avant leur accident, il est clair que non. Sophie Massieu-Guitoune précise : "Il n'y a pas de règle en la matière: ce peut être le sport qui les a faits paraplégiques ou tétraplégiques mais ils continuent."
Tous les sports extrêmes seraient-ils alors praticables par des personnes en situation de handicap moteur ? Impossible de répondre à cette question. Mais Sophie Massieu-Guitoune de constater : "Même la spéléologie qui pouvait paraître inaccessible le devient. Il faut toujours des pionniers et ça peut partir d'un coup. Bien sûr, il y a des sports qui demanderont toujours un fort encadrement en valides (spéléo justement), mais d'autres, comme le parapente peuvent se pratiquer en solo ou en tandem."

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