"Handicap : le modèle suédois" : Une enquête exclusive à lire dans le magazine Faire Face de Juillet-Août

06-13a 1deCouv FF655 copier.jpgEn ces temps français de repositionnement politique et social, le modèle nordique sert souvent de référence en matière d'intégration, d'action sociale et de solidarité nationale. Idem en matière de handicap : la Suède fait a priori partie des "meilleurs élèves". Qu'en est-il réellement ? Revue de détails, ce mois-ci, dans le magazine Faire Face.

Plus de moyens, de meilleurs résultats !
Lorsque la France consacre 2% de son PIB aux dépenses liées au handicap, la Suède pose 4% sur la table. Elle mise et obtient des résultats. Ainsi, depuis 1970, un vaste mouvement de fermeture des établissements spécialisés a permis aux enfants en situation de handicap comme aux adultes de vivre massivement à domicile. Et avec les moyens nécessaires : assistante personnelle parfois plus de 24h/24, adaptation du logement ou du véhicule financée... Les enfants vont en grand nombre à l'école de leur quartier et s'ils intègrent un établissement spécialisé, cela relève uniquement du choix des parents ! Autre domaine dans lequel la Suède se distingue, c'est l'accessibilité. Elle est bien plus répandue qu'en France, et à tous niveaux : voirie, moyens de transport, bâtiments. Enfin, dernière performance : la question du revenu moyen des personnes en situation de handicap qui équivaut à 96% du revenu des personnes valides, voire à 99% pour les personnes les plus dépendantes. La France n'atteint elle que, respectivement, 80 et 74%.

 

Une politique économique et sociale qui soutient le dynamisme national
On peut envier à la Suède son environnement économique et social. Les inégalités sociales y sont moindres, le PIB progresse et le taux de chômage compte 4% de moins. Et la politique du handicap bénéficie de larges moyens. Pourtant, l'Etat, garant des politiques sociales, impose des prélèvements fiscaux de 50% contre 44% en France !
En parallèle, le pays a un mouvement associatif fort et influent, qui dépasse les intérêts catégoriels. Par exemple, 5% de la population adhère au mouvement handicap !

 

Un pays qui a "les défauts de ses qualités"
Le volontarisme politique en faveur de la non-discrimination atteint parfois ses limites. Ainsi, il n'existe pas, comme en France, de services administratifs spécifiques pour les personnes en situation de handicap, telles que les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH). Les personnes ont donc du mal à connaître leurs droits, et de ce fait, à les faire valoir.
D'autres problèmes se posent : la politique décentralisée du handicap (à la charge des municipalités) engendre des inégalités de répartition des dépenses sur le territoire. Enfin, il existe des inégalités entre les personnes elles-mêmes. Les plus dépendantes se trouvent favorisées, notamment au niveau des ressources.

 

Le magazine est disponible :
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