Alerte : où est passé le droit à compensation universel ?

Le gouvernement souhaite-t-il réellement une égalité des droits et des chances pour les personnes en situation de handicap ? C'est une question que l'on peut légitimement se poser au vu du projet de décret sur la prestation de compensation !En effet, on est loin de la notion de droit à compensation universel présent dans la loi votée le 11 février dernier. Par exemple, la proposition de financement des aides techniques et de l'adaptation du logement est plafonnée à des montants scandaleusement bas et insuffisants.L'AFM et l'APF tiennent donc à alerter sur ce projet de décret qui, s'il était retenu en l'état, maintiendrait les personnes en situation de handicap dans une situation de réelle précarité.

Le projet de décret sur la prestation de compensation fixe des plafonds de prise en charge des surcoûts liés au handicap. Même si les sommes annoncées peuvent être complétées en partie par la sécurité sociale, un constat s'impose : on est très loin de la compensation intégrale promise puisque une large part du financement de ces surcoûts va rester à la charge de la personne.

 

Ainsi le montant maximum de la prise en charge des aides techniques s'élève à 110 € par mois soit 3 960 € sur 3 ans.
A titre d'exemple, un fauteuil roulant électrique peut coûter 15 000 €.

 

De même, le montant maximum de la prise en charge de l'aménagement du logement s'élève à 26,66 € par mois soit 3 200 € sur 10 ans.
A titre d'exemples, l'aménagement d'une salle de bain coûte environ 10000€ ; pour un aménagement plus lourd (salle de bain, cuisine...), il faut compter 30 000 à 40 000 € ; l'installation d'une plateforme élévatrice coûte minimum 15 000 €.

 

Comment, dans ces conditions, une personne en situation de handicap peut-elle avoir le libre choix de son mode de vie et vivre dignement ?

 

L'AFM et l'APF demandent donc que le décret respecte le principe de compensation intégrale posé dans la loi du 11 février 2005 et en garantisse le financement.

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