Rapport sur la "loi handicap" / axes de travail gouvernementaux : Priorité à la pauvreté des personnes en situation de handicap !

Alors qu'un rapport sur l'application de la "loi handicap" du 11 février 2005 vient de paraître, l'APF tient à dénoncer l'absence de la question des ressources parmi les axes prioritaires fixés par le gouvernement. Pour l'association, en ne faisant pas des ressources une priorité, le gouvernement reste sourd aux difficultés des personnes en situation de handicap et se prononce de fait pour leur maintien sous le seuil de pauvreté !

Le délégué interministériel aux personnes handicapées vient de rendre son rapport sur l'application de la "loi handicap". Un rapport où la question des ressources est trop peu abordée, et à partir duquel le gouvernement a fixé des axes prioritaires... oubliant à nouveau les ressources des personnes en situation de handicap !

 

Déjà grande absente de la "loi handicap", la question des ressources est pourtant bien liée à son application. En effet, nombre de personnes refusent aujourd'hui la nouvelle prestation de compensation, préférant garder la précédente allocation. Un choix guidé par leur situation économique très précaire : cette allocation forfaitaire permet de boucler les fins de mois très difficiles !

 

L'APF s'inquiète de ce plan de travail gouvernemental qui laisse encore une fois de côté la problématique centrale des personnes en situation de handicap : un revenu décent pour vivre !
Est-ce à dire que les personnes en situation de handicap devront continuer à vivre sous le seuil de pauvreté pendant les 5 prochaines années ? Le Président de la République doit tenir ses promesses !!!

 

Pour information :
Dans son rapport d'activité 2004-2005, le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) précisait déjà avoir "alerté à plusieurs reprises sur l'insuffisance notoire des ressources des personnes handicapées ne travaillant pas (...)".
Dans le Parisien du 23 mars 2007, Nicolas Sarkozy déclarait : "Les personnes handicapées doivent pouvoir vivre décemment, ce qui est actuellement impossible avec une allocation adulte handicapé (AAH) de 621 euros. Il n'est pas acceptable que le montant de l'AAH n'atteigne même pas le seuil de pauvreté de 788 euros. Plus de 700 000 personnes sont concernées. Afin de remédier à cette situation, je propose de revaloriser l'AAH de 25%."
Le Sénateur Paul Blanc, dans son rapport sur la loi handicap de juillet 2007, constatait que "(...) Pour les personnes, l'actuelle ACTP, censée couvrir les dépenses de compensation, est parfois largement affectée à des dépenses courantes d'entretien. (...) Ce sont en grande partie ces personnes qui refusent aujourd'hui de basculer dans le dispositif de la prestation de compensation. Ce constat met en lumière le fait que la suppression souhaitable du droit d'option ne peut être envisagée que dans le cadre d'une réflexion plus globale sur le revenu d'existence des personnes handicapées, et notamment sur le niveau de l'AAH."

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